Accueil > Nos objectifs>

Fiche action 14 – Santé au travail dans les établissements d’abattage et de transformation de viandes bovine et porcine

Fiche action 14 – Santé au travail dans les établissements d’abattage et de transformation de viandes bovine et porcine

Déployer des stratégies de diffusion des ressources en prévention, en mobilisant tous les relais.

Quels éléments justifient la proposition d’action en région Bretagne ?

Éléments de contexte
Le secteur de l’industrie agroalimentaire est le premier secteur industriel en Bretagne1 (30 % des emplois industriels).

La filière viande bretonne (bovins, porcs, volailles) est de loin la première du pays.

  • Elle génère près de 55 000 emplois (Insee, 2016).
  • La Bretagne est au premier rang en termes d’emplois dans l’abattage-transformation avec environ 27 000 salariés (Insee, 2016).
  • La production de bétail et de volailles est réalisée par 25 500 exploitations qui élèvent des animaux destinés à la viande. Elles représentent 74 % des exploitations bretonnes, contre 48 % en France (Insee, 2016).
  • La Bretagne est de loin la première région d’abattage avec globalement 40 % des tonnages nationaux : notamment pour les porcins, les veaux, les volailles et les gros bovins (respectivement 57 %, 36 %, 33 % et 21 % des tonnages nationaux) (Insee, 2016).
  • La Bretagne compte notamment (Chambres d’agriculture de Bretagne, 2019) :
    ◊ 15 sites (> 20 salariés) d’abattage/découpe/transformation de porcs,
    ◊ 22 sites (> 20 salariés) d’abattage/découpe/transformation de bovins,
    ◊ 28 sites (> 20 salariés) d’abattage/découpe/transformation de volailles.
  • 25 % des salariés de l’abattage-transformation sont employés dans l’un des quatre plus gros établissements et 60 % des salariés travaillent dans un établissement de 250 salariés ou plus, montrant la dominance du modèle « grandes unités de production » (Insee, 2016).

 

Les risques professionnels associés aux conditions de travail dans ces établissements sont multiples et importants : 

  • risques de troubles musculo-squelettiques : cadences importantes, gestes répétitifs, efforts et manutentions répétées de charges, contraintes posturales, travail en ambiance froide,
  • risques psycho-sociaux/socio-organisationnels : pression par objectifs, charge mentale, faible marge de manoeuvre de l’opérateur dans l’organisation du travail à son poste, risques associés à des collectifs de travail (conflits, difficultés managériales et management pathogène…)… ,
  • bruit,
  • travail de nuit/travail posté/horaires atypiques,
  • contraintes thermiques (froid ; alternances chaud-froid),
  • risques biologiques : notamment liés à l’environnement et aux process de travail (présence d’animaux ou de produits transformés issus d’animaux ; humidité de l’environnement ; densité humaine et/ou animale…),
  • autres risques liées aux process et à l’environnement de travail (coupures, machines dangereuses, chutes de hauteur ou de plain-pied, risque électrique…).

 

La co-dépendance avec les exigences des filières de distribution, la concurrence internationale, la concentration des emplois dans de grandes unités de production et la dépendance de > 50 % des emplois envers des groupes français dont le centre de décision est situé hors de la région, ajoutent à la complexité de la prise en charge des questions de santé au travail dans ces établissements.

Pour autant, ce secteur n’a jamais bénéficié d’une attention particulière pluri-institutionnelle à l’échelle régionale.

Quels objectifs ?

  • Proposer un bilan des conditions de travail actuelles (et à venir) dans les établissements cibles.
  • Proposer un bilan de leurs impacts évaluables sur la santé des travailleurs dont les salariés étrangers (sinistralité/MCP/Données des SST…) = Diagnostic de santé au travail.
  • Rassembler les éventuels travaux existants d’amélioration des conditions de travail et de prévention primaire des risques professionnels ciblant ce secteur.
  • Proposer des axes d’améliorations théoriques appuyés sur les évaluations précitées et s’inscrivant dans une recherche de la prévention de l’usure professionnelle.
  • Faire connaître les données diagnostiques et les axes d’amélioration dégagés, par tout moyen de communication mobilisable, aux établissements cibles.
  • Encourager toute démarche d’évaluation approfondie des risques, associée à des démarches de prévention primaire/amélioration des conditions de travail, dans les établissements cibles.
  • Travailler avec un établissement volontaire pour s’engager dans une démarche proactive de prévention primaire et d’amélioration des conditions de travail (approche expérimentale) et valorisation des avancées réalisées.
  • Remontée et valorisation des données captées aux différents temps de l’action.

Points d’appui et leviers

Compétences partenariales complémentaires (SPST du RG et du RA ; services compétents des Carsat et MSA ; représentations professionnelles ; Aract; ORS ; inspection du travail…).
Une recommandation de la Carsat pour les prestataires de découpe.

Méthodologie de conduite de l’action

COPIL ad hoc définissant les outils méthodologiques et partenariats mobilisables pour atteindre les objectifs fixés + définition des modalités d’évaluation des résultats.

Pilotes et partenaires identifiés

Pilote : Françoise SOITEUR – DREETS.

 

Partenaires : Carsat, MSA, SPST, ORS Bretagne, réseau Anact-Aract, Chambres d’agriculture de Bretagne, organisations professionnelles.

Calendrier prévisionnel

Durée du PRST 4.
Ajustement année après année en fonction de l’avancée échelonnée des objectifs.

Aller au contenu principal